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Pollution nocturne

2 mars 2007

Déménagement

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27 février 2007

Ne m'appelez plus jamais France

L’ennemi s’appelle Gérald.
Bon il ne s’appelle pas vraiment comme ça mais Gérald c’est un peu Gérard en plus ridicule, genre Kévin attitude, v’voyez ?
Ceci dit je ne connais pas personnellement l’ennemi.
Je sais qu’il est styliste, il s’est d’ailleurs occupé des fringues d’une émission très populaire comme on dit.
Le populaire, Michel Sardou, un des grands philosophes du siècle dernier, en parle si bien : « Dans les bals populaires, l'ouvrier parisien, la casquette en arrière, tourne tourne tourne bien ».
A ce propos je pense qu’il a du la faire cette émission, populaire donc.
L’ennemi est un brun ténébreux de bonne facture. Et c’est terrible il a même l’air sympa. A l’heure où l’opinion publique est si importante rien de pire dans une guerre que d’avoir un ennemi «sympa».
Imaginez que la France entre en guerre contre je ne sais pas moi, le Québec. Son ambassadrice Céline Dion a l’air si gentille que si ça arrivait je suis sûr que, d’un seul coup, vous la défendriez :
«Cette pauvre Céline, elle qui n’a pas eu une enfance facile, avec ses dix neufs frères et sœurs, un seul salaire pour papa et pas de RTT à l’époque ! Pourquoi on s’en prend à son beau pays où tout le monde a l’air aussi gentil qu’elle ? ! En plus j’y pense au Québec il n’ont pas de RTT les pauvres ! Et puis la B.O de Titanic est un morceau d’anthologie et ça a pas l’air facile tous les jours avec son R’né !».
Tabernacle, vous êtes mon opinion publique et j’aimerais que vous soyez de mon côté, tant qu’à faire, mais si vous imaginez que l’ennemi c’est Céline c’est pas gagné.
Et puis moi aussi j’aime beaucoup «le cœur a ses raisons ».
Alors visualisez plutôt quelqu’un qui a l’air désagréable et qui l’est probablement…
Au hasard Michel Sardou, ah oui c’est bien ça.
Ayé vous le visualisez bien ? Pour ceux qui ont du mal je mets des photos.
Donc voilà la France entre en guerre contre Michel Sardou.
Oui la France c’est moi, pourquoi ?
J’en suis un bon symbole.
Comment vous convaincre ?
Je suis métis, un peu bedonnant, dans une vie antérieure j’aimais le vin et si je pouvais je ne mangerais que du fromage français (enfin du gouda aussi, c’est beau la Hollande, ils ont des coffee-shops et Dave a l’air si agréable).
En plus j’arrête pas de me plaindre, tout le temps.
V’voyez ?
La France donc, entre en guerre contre Michel Sardou.
Pourquoi ?
Parce qu’il semble convoiter euh… son Alsace.
Pire encore son Alsace n’a pas vraiment l’air contre.
C’est joli l’Alsace non ?
La France aime beaucoup, elle.
Je ne sais pas si vous voyez ce que je veux dire, enfin peu importe que vous compreniez, du moment que vous êtes d’accord.
La France est embêtée, elle prône la liberté, elle est tolérante et elle ne pourrait ni ne voudrait fermer les frontières de son Alsace parce que sinon l’Alsace ne serait plus l’Alsace.
Alors la France accepte sans aucun problème qu’elle laisse pénétrer quelques touristes dans ses terres. Elle écoute même parfois, stoïque, l’Alsace lui vanter les qualités de ceux qu’elle reçoit. C’est principalement des considérations esthétiques.
Seulement voilà Michel Sardou n’est pas seulement beau (oui bon je sais dans la vraie vie Sardou n’est pas un choupinou mais que diable un peu d’imagination !), il a d’autres options intégrées qui séduisent l’Alsace.
A tel point que la France a parfois l’impression que l’Alsace pourrait bien avoir envie de se donner, villes et campagnes à ce Sardou et de partager plus qu’une simple petite visite de courtoisie !
Non Sardou n’est pas le frère de Céline Dion, décidément vous ne suivez pas ! Sardou est l’ennemi !
Bref, la France doute, elle est comme ça, et elle ne sait pas quelle attitude adopter.
Elle a déjà sondé l’Alsace à plusieurs reprises (pas conne !) et celle ci semble un peu trop attirée, a son goût, par ce Sardou.
Il est riche, intelligent, ouvert et il dessine les fringues de cette émission de télé si populaire (faites un effort pour suivre, diantre !).
La France, quant à elle, traverse une énième crise qui la ramène à son passé.
En plus elle ne crée pas de vêtements, elle a déjà du mal à s’intéresser à ceux qu’elle porte ! Elle est parfois si déconnectée de la réalité !
Elle se remet en questions : est-ce qu’elle a tant d’atouts pour lutter contre Michel Sardou à cette époque où même Johnny Halliday veut la quitter pour aller dire «que je t’aime » à d’autres prairies ?!
Euh …
Attendez je ne sais plus où j’en suis.

Vous m’avez complètement embrouillé, merci bien ! ! !

Vous n’êtes vraiment pas drôle comme opinion publique !

Puisque c’est comme ça on laisse tomber le référendum et je rentre à ma maison !


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3 février 2007

Familles(s)

Sur le pas de la porte en le serrant dans mes bras, j'aurais voulu dire plein de choses mais j'ai répété deux fois la même: "tu vas me manquer, tu vas beaucoup me manquer." J'aurais voulu dire "je n'y arriverai pas sans toi, personne d'autre ne me motive, j'abandonne si tu n'es plus là, les autres ne m'interessent pas, je ne survivrai pas, je ne veux pas reprendre la route si tu n'es pas à mes côtés, si la vie est sans toi alors je refuse de vivre, seul ta présence m'en donne envie, je ..." et j'ai redit cette phrase minable. Je ne savais plus parler, tout semblait pauvre et si petit.

La porte s'est fermée sur lui et j'ai repris ma route sous la nuit, seul. J'ai regardé la lune au milieu des nuages et j'ai réalisé que je n'étais pas près de revoir la lumière, que je ne la reverrai peut être même jamais.

Je me suis mis à marcher. Nuit et brouillard, froid. Ca semblait presque une métaphore de mon existence. Plus j'avançais plus je réalisais ma solitude et cette route longue à n'en plus finir. Vertigineuse. Vide de sens. Sans plus d'envie.

J'ai pensé à ce qu'il disait sur la faible proportion de gens susceptible de faire partie de sa vie et j'ai pris conscience qu'il était ma dernière part d'humanité, le seul autre à éveiller encore de l'intérêt.

Je m'éloigne de plus en plus de la meute. Leurs jeux me sont étrangers, leurs passions aussi.

Il m'a montré sur pédéland.com le peu de connectés de cette creuse qui m'attend. Comment lui dire que je ne veux même pas leur parler, que je n'ai rien à leur offrir, que je ne souhaite pas les rencontrer. Ils sont tous les, lui seul est il.

Je mesure la qualité d'une relation à la conversation et aux silences entre moi et l'autre. S'il n'y a pas de temps morts, si le flot est ininterrompu, si je ne cherche même pas à dire pour éviter le vide et surtout si je peux parler de tout sans me censurer, si je ne triche pas c'est le signe d'une certaine osmose. Avec lui je n'ai rien à cacher, nous discutons sans cesse de tout, de rien, il y'a peu de blancs et nous partageons les mêmes points de vue sur l'essentiel, la même vision d'ensemble avec ce qu'il faut de divergences pour débattre un peu. Je me sens libre de formuler ce que bon me chante, d'être moi et ça c'est essentiel.

La plupart des mecs de pédéland.com n'ont aucun intérêt (pour moi) et je crois que je n'ai même pas envie de leur parler.

Ma mère vient me déménager demain. Ce que j'ai à lui dire tiens en grosses lettres sur une carte postale. Nous vivons sur deux planètes differentes et nous ne partageons rien. C'est ce que je dois appeler ma famille ? Pour moi c'est autre chose que des gens qu'on subit. J'éprouve de la gratitude à propos de son aide et absolument aucun autre sentiment positif. Les miens sont ceux que je choisis. Je sais que je vais crouler sous ses reproches, que je n'arriverai pas à être totalement perméable. Je sais que sa conversation va m'irriter ou, au mieux, m'ennuyer. Je n'ai plus envie de feindre l'intérêt. Je suis incapable de dire quelque chose qui puisse lui convenir de toute façon. Alors je vais essayer de m'en tenir au silence en évitant tant que ce peut d'avoir l'air méprisant, mais ne rien dire ce n'est pas mon fort. Une chose est sûre , ce sera pénible. Je ne vais pas dormir cette nuit, ainsi je passerai peut être le voyage entier en compagnie de Morphée.

Je n'ai pas de projets dans la Creuse et je ne compte pas en faire. Je suis vide de désirs. Pourquoi en aurais-je ? Pour les savourer avec ma solitude ?

Il était ma dernière envie.

"Plus rien ne s'oppose à la nuit, rien ne justifie..."

1 décembre 2006

Chronique d'une vie.com

Je relis son sms et pose mon téléphone. Clic gauche, j'ai le monde au bout des doigts, effacable, reformatable à l'infini, Internet m'a manqué et cet ordi presque autant qu'un ami. Ici tout est chimère, c'est finalement ce que j'y cherche. Entre deux bandeaux publicitaire un apollon m'invite à l'amour. On peut s'y perdre, qui peut veut parfois. Un clic et les Etats Unis me regardent regarder ma caméra. Je suis à Washington,à Nancy et à Rome,un autre Narcisse, une autre époque. S'y perdre, s'y dissoudre en pixel. S'y chercher? Surement pas.L'essence de ma quête est pourtant là: une conversation sans fin, d'un contact à un autre, de branche en branche,de l'Ouest à L'Est.C'est grisant. Ou est l'Autre? Qui est-il ? Est-ce si important? L'Autre c'est moi qui le regarde me toucher en se touchant. C'est une réalité qui me plait: simple dans sa compléxité. Ils t'énervent, mieux à faire, clique droit tu bloques. Clique droit encore, tu reprends. Rien ici n'est naturel, pas plus que moi et mes civilités presque oubliées pour un temps. Je tends la main pour ouvrir mon frigo minuscule,songer à commander sur fauché.com. Je regarde la météo des Hybrides presque aussi peu importante que celle derrière les volets fermés, au dessus du radiateur. Je rêve sur cette plage jaune soleil. Il s'agit d'oublier le corps chaud qui manque à mes cotés. Je clique encore, un oracle informatique me dit que "ça viendra", me dit que la patience est La Qualité. Je regarde la pub d'un chien robot qui semble faire l'affaire: 1500 fonctions jusqu'à la crotte du matin, port compris. Ou est le Vrai ? Surement au milieu de toute ces lumières blafardes. "Vous voulez connaitre la Vérité?": l'affiche d'un film d'anticipation s'étale. C'est sûrement par là. Clic gauche. Un numéro de carte bleue suffit. Une voix metallique m'avertit d'un courrier. " Plan Branle par cam, tré cho". Un expatrié à Singapour.Je consulte mon agenda numérique, favori numéro 4: rien avant un rendez vous sur ma messagerie instantanée. Je fonce, je clique, gauche. C'est beau Singapour. J'avais pas imaginé ça comme ça, il y'a aussi des rainbow flags ! Comment se sentir perdu ?!!Je jouis, clique gauche, je raccroche comme on remonte son pantalon trop vite. Mon rendez vous est à l'heure. Discussion vive sur les républicains de l'Amérique, la seule, celle de google et ebay puis sur la mode, la vraie, celle de la page gautier.com en bas à droite. Les critiques de la page fashion.net.gouv.org.com sont unanimes, pas nous. Il quitte la messagerie, j'ai fini mon café. Je remet un clic dans le jukebox virtuel, c'est un beau refrain. Mon film du soir est bientôt téléchargé. Un autre sms m'avertit que ce soir il ne sera pas là, qu'il vient rarement. Un deuxieme horoscope me dit "Soyez patient". Pourquoi pas ? De toute façon tout le monde finit par passer ici à un moment ou un autre. Ou j'irais de toute façon ? Dehors y'a trop de gaz d'échappement, de bruit et de gens qui achetent le Figaro. J'ai mis un contrôle parental sur le Figaro et le code dans la Corbeille, des fois que ! Clic droit, vue du Luxembourg. Le jardin, pas la ville: quelle idée !C'est reposant, y'a même des oiseaux et un écureuil en 3D.Le film peut commencer: "Le bonheur est dans le pré", remasterisé, Dolby et tout et tout. Je relis son sms. S'il ne vient pas où va-t-il donc ? Il doit y'avoir une nouvelle messagerie qui m'enverra sa pub dans le prochain courrier.Rien de grâve puisque j'ai mon portable. Clic droit,j'éteins la lumière.

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